Construit dans les années 60 l’ensemble Glacière-Daviel de l’îlot Bièvre, est un exemple de la production de logement social en milieu urbain dans un quartier parisien.
L’îlot offre une qualité urbaine indéniable par l’organisation du bâti, structuré autour d’espaces extérieurs généreux, l’ouverture sur le quartier, l’attractivité du mail central, des commerces et du théâtre. Ici se devinent les préceptes de la charte d’Athènes, avec sa vision prescriptive, modèle de fonctionnalisme, mais aussi la nécessité d’aérer l’espace urbain, de sauvegarder les conditions d’ensoleillement et d’éclairage pour un bien être accessible à tous. La réhabilitation fait partie d’une nouvelle approche, économique et sociétale.
Notre démarche est d’inscrire la restructuration du site dans un projet global, afin de redonner force et identité à cette unité d’habitation, respecter l’esprit initial, lui donner un nouvel éclairage, un nouveau souffle sans artifices ni ostentation, ou l’amélioration de la qualité des logements dans le respect des objectifs thermiques, soit liée à la qualité du traitement des espaces extérieurs, et leur perception depuis les logements dans un nouveau confort intérieur.
Un travail sur l’enveloppe redonne un nouvel usage des loggias où le filtre des panneaux coulissants module l’ensoleillement, privilégie des échappées visuelles sur les jardins. La surélévation des bâtiments le long du mail central et sur le boulevard Blanqui offre une consistance à ces corps de bâtiments à l’allure étrangement inachevée dans l’environnement abrupt des barres. Il nous est apparu essentiel de requalifier les espaces extérieurs, renforcer la lecture des deux axes majeurs convergeant, sorte d’appel vers les lieux de rencontre, relier la place haute à la place basse par une rampe paysagée sous laquelle se loge un lieu associatif éclairé par des puits de lumière.